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Séquences Bois n°149 : Chaud devant ! - Eté 2025

Séquence Bois
Publication date 07/07/2025
EAN: 3663322131899
Availability Available from publisher
« Depuis des mois, un sentiment n’a cessé de grandir en moi, en voyant chaque jour les images tournées à Gaza. Sentiment de quelque chose à faire, que je ne fais pas et qui rend dérisoire, et même lâche, l’acte d’écrire. J’écrivais comme si je n’avai... See full description
Attribute nameAttribute value
Common books attribute
PublisherSEQUENCES BOIS
Page Count88
LanguageNo language content
AuthorSéquence Bois
FormatPaperback / softback
Product typeBook
Publication date07/07/2025
Weight3 g
Dimensions (thickness x width x height)0.60 x 2.10 x 3.00 cm
Bioclimatisme + Dossier spécial (Re)construire Mayotte
« Depuis des mois, un sentiment n’a cessé de grandir en moi, en voyant chaque jour les images tournées à Gaza. Sentiment de quelque chose à faire, que je ne fais pas et qui rend dérisoire, et même lâche, l’acte d’écrire. J’écrivais comme si je n’avais pas vu (…) que pour eux, la réalité est maintenant la mort et non plus la vie »(1), exprime Annie Erneaux. Serait-il alors dérisoire de consacrer un numéro entier à la thermique de nos bâtiments ? Est-ce encore bien correct de (se) souhaiter notre bien-être ? Est-ce en fait acceptable, ou notre confort devient-il indécent, voire insultant ? Et n’est-il pas trop injuste de réfléchir à comment ne pas avoir trop chaud (page 41), quand d’autres n’ont même plus de toit ? Certain·es parce qu’on leur préférerait une Riviera, d’autres parce qu’iels se font expulser sans sourciller. Ailleurs encore parce qu’iels sont les rescapé·es d’un cyclone qui leur a emporté leur couverture.Mais Julien Beller répond à ces interrogations lorsqu’il choisit de citer, en en-tête de son site : « Rechercher le plaisir, éviter la peine, c’est le fait général du monde organique. C’est l’essence même de la vie. Sans cette recherche de l’agréable, la vie serait impossible. L’organisme se désagrégerait, la vie cesserait. »(2) Ainsi il devient possible de faire cohabiter, dans un même numéro, des questionnements d’intensités très différentes. Et d’enfin rédiger l’introduction de ces pages, qui mêlent des réalités bien éloignées les unes des autres, de Marseille aux États-Unis ou de Mamoudzou à Rosny. De projets de destruction du lien entre les peuples et leur environnement à des idées rafraichissantes de bien-être et de chaleur humaine. Mais il n’en reste pas moins que nous sommes beaucoup à partager la crainte d’un avenir plongé dans un climat hostile qu’il soit d’ordre politique, comme météorologique. Alors, chaud devant ! Parlons-en. Dire est de la plus haute importance pour ne pas plonger dans une rapide normalisation des vies dégradées, comme peut le soulever Jane (page 10) dans son université aux États-Unis : « je réalise à quel point tout a été si vite normalisé, qu’on est tous déjà totalement blasés, et que je n’y vois plus très clair». Ou encore Nicola Delon à Mayotte, soulignant une très rapide « acceptation de la catastrophe ». Mais ne nous méprenons pas, nommer ne banalise pas. Et cette accoutumance au désespoir(3), qui peut être progressive et assez discrète, rappelle la fable de la grenouille qui, plongée dans l’eau chaude s’échappe d’un bond, mais qui s’engourdit si on la porte progressivement à ébullition. Réagissons, prévenons. Comme l’écrivait Hugo, affrontons la puissance injuste et insultons la victoire ivre. Tenons bon dans le climat chaud qui s’annonce et tenons tête au show que certains veulent imposer. « Refusant d’être brisée par les silences les plus abjects, la voix qui s’élève, je la souhaite puissante et déterminée ».(4)